Les médias de toutes sortes, écrits ou télévisés, ne sont pas flatteurs pour le Président de la République, et leur pessimisme fait douter de la suite et fin du quinquennat en cours. Le pronostic le plus courant est celui d'un échec global du Président et de sa majorité, soudés depuis plus de quatre ans.
Malgré la stabilité de l'exécutif et de ses supports parlementaires et locaux, ce sont toutes les variantes de l'agitation politique et sociale, qui escortent la marche du Président, de son gouvernement, de leurs représentants.
Leur popularité est à un niveau au plus bas, la mauvaise humeur qu'on peut déduire des manifestations permanentes, souvent violentes , et destructrices, donnent à penser à un échec global, compromettant une réélection, ou l'atout d'une majorité parlementaire, lors des échéances électorales des prochaines années.
Nous sommes actuellement dans la tourmente des municipales, qui ne sont pas les plus prometteuses, les macroniens, pour lesquels il s'agit des premières, ne disposant pas de supports nombreux et combatifs .C'est, au contraire un support électoral particulièrement maigre, trusté par les partis rivaux, hérités des présidences précédentes, revigorés par les déboires du Président Macron.Il faut plutôt s'attendre à la reconduite des majorités municipales, élues juste avant les premiers pas du macronisme, apparu quelques mois avant la présidentielle qui l'a porté à cette fonction.
Il reste au Président Macron, si je compte bien, deux années avant la mise en jeu de son mandat. Il souffre d'un désamour, effet de l'exigence constante du peuple français, et des maladresses qui ont caractérisé les premières années de son quinquennat. Moins bien protégé par un parti présidentiel peu homogène, Emmanuel Macron a pris beaucoup de coups, beaucoup plus que de satisfecits. La mémoire populaire, celle du quinquennat de François Hollande, s'est affaiblie, et la hargne des gilets jaunes est encore fraiche. Encore un peu de temps, monsieur le peuple!
Le temps ne s'ajuste pas aux mérites, il est inexorable. Il faut aller jusqu'au bout, sans se tromper. Pas fastoche!
Lui et son gouvernement, encore soudés et cohérents, ont du temps et des moyens de corriger quelques tirs, de regagner du terrain auprès des modérés, de ceux qui se méfient des extrémistes populistes et écologistes. Le Front National ne semble pas bénéficier largement de la perte de confiance.
Aucune erreur n'est plus permise, ni dans l'action gouvernementale, ni dans le projet politique à venir. Il faudra éviter la chirurgie lourde, la cuisine indigeste, les rationnements pénibles, non indispensables.
Ménager, c'est préférable, les citoyens entreprenants, créatifs, gourmands, ambitieux.
Sceptique